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J'aime pas les bêtes !
Disons que j'ai toujours eu des chats (jusqu'à 3 en même
temps), on a même maintenant des poissons et une souris (bon on
évite les relations avec le chat, mais sinon tout va bien) mais
j'aime pas les bêtes, en tout cas si j'en crois ce que nous ont
dit les voisins d'en face.
Parce que si aimer les bêtes (moi je préfère dire
les animaux), donc si aimer les animaux c'est enfermer 2 chiens dans 10m²
de jardin, sans jamais les sortir (pour qu'ils courent quoi ! ), alors
d'accord, j'aime pas les animaux !
Mais en fait je ne crois pas que mes voisins aient raison.
Bon d'accord, on s'est un peu faché avec eux, mais on a des excuses
: leurs chiens aboient. Vous pourriez me dire que c'est normal, que les
chiens aboient comme les vaches meuglent, comme les oiseaux piaillent
ou même comme les moustiques bzzzzent (euh ça sert à
quoi les moustiques ?), et vous auriez raison !
Mais leurs chiens, c'est tout le temps qu'ils gueulent, et pas seulement
quand un congénère passe, ou une voiture, ou le facteur
(ah, la fameuse uniformophobie du chien), ou les éboueurs à
5h du mat, ou le Concorde (ben oui, moi aussi je l'entends, et j'aboie
pas pour autant), ou Mme Pichou qui va au marché, ou les enfants
qui vont à l'école, ou un moustique (qui bzzzze), non, pas
seulement : c'est tout le temps, en permanence, à chaque seconde.
Et je suis sûr que vous aussi vous avez les mêmes.
Bon, alors après s'être faché avec les voisins, qu'est-ce
qu'on fait à votre avis ?
Et bien on appelle les forces de l'ordre. Plusieurs fois, parce qu'ils
ne viennent pas. Oh, c'est pas qu'ils ont peur, non, ils savent que les
chiens sont enfermés, c'est juste parce qu'ils ne se sentent pas
concernés et qu'ils ont d'autres trucs à faire bien plus
prioritaires.
Alors un petit truc si vous voulez éviter de les appeler plusieurs
fois avant qu'ils daignent se déplacer : dites-leur que vous allez
lui tirer dessus, au chien, ça marche vous verrez !
Et si vraiment ils ne bougent pas (pas les chiens, les flics !) alors
employez la psychologie : dites que c'est sur le voisin que vous allez
tirer. Et là, ils viennent !
Ca-y-est, je les vois, là, au bout de la rue. Ils approchent, fières,
parce que ça les change d'être attendus les bras ouverts
(euh j'en fait trop là, non ?)
A ce moment précis, il y a deux possibilités : Les voisins
sont présents, ou ils sont absents.
1er cas : Les voisins sont rentrés des courses ou du tiercé
ou du café du coin (c'est la même chose, non ?) lorsque les
forces (ouarf) de l'ordre (ouf ouf ouf) arrivent, alors vous êtes
marrons !
Pourquoi ?
Ben simplement parce que les chiens n'aboient plus, ils sont trop contents
d'avoir retrouvé leurs maitres (du grec : enfoiré d'humain
qui traite un animal comme une bête. Du latin : enfoiré d'humain
qui a des esclaves). Et là, les flics ont la nette impression que
vous vous êtes foutus de leurs gueules et que vous les avez dérangés
pour rien pendant leur tarot (non ça c'est trop compliqué,
la bataille, c'est moins dur), et ils aiment pas ça qu'on les dérange,
ah ça non ! Quand je vous disais que vous étiez marrons
!
2ème cas : Les voisins sont encore au troquet ou chez la belle
mère.
Là, la police n'a qu'une seule chose à faire (ce qui fait
pas beaucoup en fait) une fois la fameuse uniformophobie du chien apaisée
: dresser un procès verbal aux chiens, leurs demander leur nom,
âge, profession, domicile et les interroger pour obtenir des aveux
complets, et la raison de ce vacarme.
Mais le plus dûr reste à faire : les faire signer ! Parce
qu'ils savent pas écrire, les chiens. Et c'est de notre faute à
nous, les humains, parce que dans leurs écoles de chiens on leur
apprend juste à courir, comme un chien, sauter, comme un chien...
au cas où ils sauraient pas.
Quand je vous disais que vous étiez marrons !
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